Je viens récemment de découvrir une
histoire sur un des pionnier de l’ère automobile qui mérite d’être racontée .
C’est celle du « Docteur Ferdinand
Porsche » qui construisait des Mercedes pour
les riches en rêvant de construire à son compte des voitures du peuple, les
temps ont bien changé ….
Il faut savoir que dans les années 20, les premiers travaux sur les moteurs à
compresseurs avaient été lancés par Paul Daimler
l’ingénieur en chef de la Daimler Motoren compagnie créée en
1890 à Stuttgart par son père . Les balbutiements furent cruels, bougies,
soupapes, culasses, pompe à huile, rien ne résistait à l’accroissement de la
puissance délivrée par le compresseur . En 1923, les dirigeants de Daimler
décident d’embaucher un ingénieur en chef opiniâtre doté d’une forte expérience
de l’automobile dont la passion se nourrit d’innovation et de compétition, et
se choix va changer la donne .
Ferdinand Porsche entre donc chez Daimler à l’âge de 48 ans et
développe un moteur de 2 litres à 4 cylindres avec compresseur qui développe
120 chevaux à 4500 t/mn, des prestations fabuleuses pour l’époque qui ont
permis de gagner la Targa Florio devant les Alfa ou même les
Hispano bêtes noires de l’époque ….
En 1926, la fusion de Daimler et Benz donne
naissance à un service compétition dirigé par le célèbre Alfred Neubauer
pour qui Ferdinand
Porsche développe alors un 8 cylindres à compresseur en catégorie
2 litres qui remportera 21 victoires sur 27 engagements . A la vue de ces
succès, Mercedes va confier à Ferdinand la construction de sa
nouvelle série « S » pour Sport . Il s’agit en fait
d’une version améliorée des anciens lourds châssis K raccourcis et équipés d’un
6 cylindres en ligne de 6,8 litres de cylindrée développant de 120 à 180
chevaux avec ou sans compresseur . Vendue sous le nom S
26/120/180, le premier chiffre désignait la puissance fiscale, et les
deux suivants désignent la puissance réelle avec ou sans compresseur . Dès 1928
une première évolution apparaît, la SS 27/160/200 qui sera
suivie au début des années 30 par la SS 27/170/225 ….
Parallèlement à ces évolutions mécaniques, les châssis ne cessent eux aussi de
s’améliorer car Ferdinand Porsche révolutionne tout . Ainsi, le châssis
S raccourci de 45 cm va devenir SSK pour
Super-Sport-Kurz/Super-Sport-Courte et plus tard SSKL pour
Super-Sport-Kurz-Leicht/Super-Sport-Courte-Légère . On verra donc se succéder
une fabuleuse lignée de SSK 27/140/200 suivie par les
SSK 27/170/225 et aussi les SSK 27/180/250
pour finir en 1931 par la rarissime SSKL 27/240/300, un
monument . Le palmarès sportif de cette série « S »
conçue par Ferdinand Porsche et des plus élogieux, avec une multitude de
classiques (Targa Florio, Mille Miglia, Avus), de nombreux Grand Prix ou des
faits rares et éloquents comme en 1927 ou trois Mercedes trustent le podium du
Grand Prix d’Allemagne devant pas moins de 17 Bugatti . Souvenons nous qu’à ces
époques la voiture flirtait déjà avec les 200 km/h, hallucinant ! ….
Destinée à une
clientèle fortunée, cette prestigieuse série
SSK et SSKL ne fut produite qu’à seulement 33 exemplaires qui
seront achetés par des gens illustres comme par exemple Sir Arthur
Conan Doyle le créateur de Sherlock Holmes . Suite au départ de
Ferdinand Porsche qui avait enfin décidé de voler de ses propres ailes, la saga
des Mercedes à compresseur va se poursuivre sous l’appellation
« K » jusqu’au début de la guerre 39-45 ….
Les Mercedes SSK, c'est ça ... >
Les Mercedes SSK, c'est aussi ça ... >